dimanche 24 avril 2016

"Au Bonheur des Dames", Julien Duvivier, sortie scolaire (13 mai)

Désormais, chaque billet sera composé en 4 points : la Proposition de sortie cinéma, la Présentation du film, l'Extrait commenté et des Associations avec d'autres oeuvres (Tout cela peut être complété par vous ! Discutons-en...)

1. La proposition

Collègues intéressés par le cinéma et désireux de le mêler à l'instruction que nous offrons à nos élèves, sachez que une voire deux classes de lycée viendront se mêler aux spectateurs non scolaires pour aller voir, à l'Institut de l'Image, le vendredi 13 mai à 14 h...

... une adaptation du roman "Au Bonheur des Dames" d'Emile Zola (donc presque le film d'un Aixois...) !

C'est Julien Duvivier qui réalise (en 1929), c'est joué par Dita Parlo (actrice allemande qu'on retrouvera dans "L'Atalante" de Jean Vigo et "La Grande Illusion" de Jean Renoir !).

Pour aller voir le cycle Julien Duvivier durant le mois de mai, voir sur le site de l'Institut de l'image.

Vous désirez une séance scolaire spécifique ? Contactez-moi (f.renucci@free.fr) !

2. La présentation

Comme il est dit sur le site de l'Institut de l'Image, ce film raconte l'essor des grands magasins au siècle dernier à travers l'histoire d'une orpheline qui monte à Paris pour travailler chez son oncle marchand de draps... Ce film, l'un des meilleurs de Duvivier, est une critique virulente du capitalisme portée par une virtuosité formelle caractéristique des années 1920, d'après le roman de Zola.

Le cinéma français des années 1930/1940 sera souvent qualifié de "réalisme poétique". Comme s'il mêlait le réalisme des romanciers naturalistes et le lyrisme des auteurs romantiques. 

3. Un extrait

Ici un extrait (beauté du noir et blanc, dramatisation du jeu des acteurs du muet) pour vous donner envie d'y aller, illustrant bien l'expression "manger des yeux" :

- les 10 premières secondes de cet extrait montrent exactement ce que la vision de l'offre surabondante et luxueuse du capitalisme commercial doit provoquer comme réactions physiologiques sur un être humain ; vers 1 minute 50, on peut voir comment l'être fasciné par le luxe devient l'être fascinant (pervertissant le "brave garçon") ; enfin, le temple de la consommation se montre dans toute sa fourmillante beauté où l'on ne sait plus qui "mange" qui... :


4. Des associations

* Le lien le plus évident est évidemment le roman d'Emile Zola, encore souvent travaillé en classe. ("Denise était venue à pied de la gare Saint-Lazare...")

* En 1929, sortent d'autres films qui peuvent entrer en échos avec celui de Duvivier :

- "La Ligne Générale", de Eisenstein et Alexandrov :


Cet extrait détaille le contraste entre la pauvre paysanne en demande et les riches paysans (koulaks) sans pitié. Une vision soviétique faisant l'éloge du kolkhoze. Un autre réalisme poétique.

- "La dans macabre", de Walt Disney :


Le divertissement américain. La fantaisie comique. Où sont les morts, où sont les vivants ?


mercredi 6 avril 2016

"2001, l'odyssée de l'espace", séance scolaire

Une classe de 1ère du Lycée Vauvenargues descendra voir 2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick le vendredi 13 mai à 9 h.

Deux ou trois autres classes peuvent venir ! Contactez-moi. (Et on peut imaginer d'autres séances spécifiques pour chacun des films de la programmation science-fiction !)

Il sera l'occasion de se questionner sur le sens même de l'aventure de l'humanité.

D'ailleurs, est-ce une aventure ?

L'évolution de l'homme depuis quelques millions d'années (et, nous l'espérons, durant les prochains millions d'années) est-elle une aventure ?
L'avenir de l'humanité se joue-t-il nécessairement ailleurs dans l'univers ?
L'humanité est-elle héroïque ?
Y a-t-il un seul héros dans ce film ?

Questions importantes chez un cinéaste qui a souvent mis en scène des êtres humains, et médiocres...

Ici, la bande annonce (vous remarquerez le comique peut-être pas si involontaire que ça qui associe la danse incontrôlée d'un astronaute dans l'espace, à la seconde 51, avec la montée en puissance de la fameuse introduction du poème symphonique de Strauss Johann "Ainsi parla Zarathoustra" de 1896...) :